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Quelles seraient les conséquences économiques d’une continuation du blocage du pays pendant 2 semaines supplémentaires ?

PolitiqueQuelles seraient les conséquences économiques d'une continuation du blocage du pays pendant 2 semaines supplémentaires ?

Quels conséquences économiques si le blocage du pays perdure?

Depuis le 19 mai dernier, plusieurs grèves et blocages routiers tentent de paralyser le pays, et son économie. Les syndicalistes ayant décidé la mise en place de ces différents blocages en signe de contestation de la loi El Khomri, plus communément appelé loi Travail, demandent le retrait pur et simple du texte.

Le gouvernement ayant balayé d’un revers de main toute notion de modification ou de retrait du texte, il se retrouve confronté à la grogne des institutions représentatives du personnel. Aussi, ces dernières ont décidé de mettre en place une série de mesures visant à faire plier le gouvernement par la force, sans nécessairement prendre en compte les impacts de pareilles mesures sur le quotidien des Français.

Un peu d’histoire…

Chaque jour, les Français sont de plus en plus inquiets lorsqu’ils comprennent, en consultant les informations, que le mouvement de paralysie de l’économie est toujours en cours. Ils craignent notamment une pénurie totale de carburant, qui les empêcheraient d’assurer leurs tâches quotidiennes (aller travailler, emmener ses enfants à l’école, faire ses courses…). Cette crainte les conduit parfois à un comportement citoyen discutable, pour ne pas dire incivique.

Cette situation est-elle déjà arrivée par le passé ? Selon les syndicats, leur mouvement est inédit. Pourtant, lorsque l’on regarde l’histoire du pays, il en ressort que des paralysies similaires ont déjà été vécues par les Français, ne serait-ce qu’en 1995 ou en 2010, sans même parler de la fameuse grève générale de mai 1968.

la loi travail provoque des blocagesPour le mouvement de 1995, découlant du Plan Juppé concernant les réformes des retraites et de la Sécurité Sociale, les manifestants ont obtenu le retrait partiel du plan. En revanche, ils n’avaient pas eu gain de cause malgré l’ampleur de leur mouvement en 2010, concernant le projet de loi Eric Woerth (une réforme en profondeur du système des retraites). Malgré plusieurs millions de personnes dans la rue, sur de nombreuses manifestations qui se sont déroulées de mars à novembre 2010, le texte a, malgré tout, été adopté par le Parlement.

Le blocage d’un pays, un réel impact sur son économie ?

Pour connaître les impacts réels de blocage du pays sur son PIB, il faut, encore une fois, étudier les retombées économiques des précédents mouvements. Aux chiffres connus, l’impact sur le PIB a atteint des records avec la paralysie générale du pays de mai 1968. En un mois d’actions, le PIB a dégringolé de près de 5%, causant de réels troubles sur l’économie au quotidien.

Les plus récentes manifestations (celles de 1995 et de 2010) n’ont, quant à elles, pas eu d’impact aussi dégradé sur les revenus du pays. On parlait alors d’une chute de PIB de 0,2 à 0,3%.

Cette différence s’explique sur la généralisation totale de grève, tous secteurs confondus. A l’époque de Mai 68, les transports ou encore les administrations étaient complètement à l’arrêt, contrairement aux manifestations suivantes qui, elles, n’ont touché que certains secteurs.

C’est dans cette optique que les syndicalistes et manifestants anti-loi Travail souhaitent généraliser leurs mouvements à plusieurs secteurs en complément des secteurs pétroliers (transports, énergie…), afin que leurs revendications, qui sonnent parfois comme une sommation, soient entendues.

Des secteurs plus touchés que d’autres.

Les blocages actuels de raffineries et des dépôts de carburant, initialement prévus pour bloquer les professionnels, pénalisent aussi les automobilistes. Mais, si l’approvisionnement en carburant est long est complexe, il est, à l’heure actuelle, toujours faisable. Le gouvernement a mis en place une série de mesures, parmi lesquelles l’usage de la force, permettant un service restreint.

Le tourisme est un des secteurs les plus touchés par ce mouvement. Les clients potentiels faisant attention au moindre déplacement, ils sont moins enclins à profiter de ce secteur. Son chiffre d’affaire est donc en berne, et risque de se dégrader davantage si le mouvement perdure.

Autre secteur touché de plein fouet, celui de la livraison. Très peu, voire aucun poids-lourds ne peuvent circuler en ce moment. Conséquence, de nombreuses cargaisons de produits frais, non livrés, finissent par se périmer ou s’abîmer.

Le manque à gagner pour les transporteurs est donc très important. Avec les restrictions de carburant, ils sont limités dans leurs livraisons, et donc dans leurs revenus, et si les manifestants bloquent leurs cargaisons et que ces dernières s’altèrent, ils ne sont pas toujours remboursés par leurs assurances.

Le bâtiment pâtit également de ces blocages. Si un corps de métier (un maçon par exemple) ne peut se déplacer, les artisans devant intervenir après son passage (par exemple un fabricant d’huisseries) ne peuvent le faire.

Les citoyens commençant à s’organiser pour éviter de souffrir d’une pénurie dans ces prochaines semaines, les syndicats mettent tout en œuvre pour étendre leurs mouvements à des secteurs bloquants, comme par exemple les transports en commun et les centrales nucléaires, laissant planer un doute sur le bon déroulement de l’Euro 2016, une compétition sportive très suivie par le monde entier.

La prochaine pénurie à craindre concernera la fourniture en énergie, même si, aux dernières nouvelles, le gouvernement réfléchit à plusieurs compromis, sans pour autant accepter le retrait demandé par les syndicats.

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