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Pourquoi la loi travail est-elle autant contestée et sur quels points apporte-t’elle des modifications importantes.

PolitiquePourquoi la loi travail est-elle autant contestée et sur quels points apporte-t'elle des modifications importantes.

Le projet de la Loi Travail est sans conteste le sujet le plus délicat du moment. Dès son annonce par le gouvernement, de nombreux intellectuels et politiques sont montés au créneau pour contester les réformes voulues par le gouvernement. La contestation populaire est vite montée au point aujourd’hui de déborder largement le cadre de cette loi Travail est d’être principalement une contestation du gouvernement en place. Une ambiance plutôt délétère qui finalement tend à faire oublier, si on avait jamais vraiment su, le contenu de la loi.

Il convient tout d’abord de se rafraîchir la mémoire concernant le projet de loi visant à instituer de nouvelles protections pour les entreprises et les actifs, selon les termes exacts de ce que l’on appelle la loi El Khomri, du nom de la ministre qui porte le projet. Ce projet, et il est important de dire qu’il s’agit malgré du 49-3 toujours d’un projet puisqu’il est n’est pas définitivement adopté, comporte plusieurs volets.

loi-el-khomri-emmanuel-macronConcernant le temps de travail, le gouvernement n’abdique pas sur le sujet des 35 heures. Il amène toutefois une nouvelle souplesse sur ce sujet en permettant aux accords d’entreprises passés entre syndicats et patronat à prendre le pas sur les accords de branche. Le cas particulier de chaque entreprise prévaut donc sur la règle générale. Cela permettra par exemple de limiter à moins de 50% la rémunération des heures supplémentaires au delà des 8 premières réalisées chaque mois. Les semaines pourront faire dans les cas exceptionnels de besoin de productivité passées à 60h de travail avec une moyenne à 44h sur 12 semaines. Le maximum journalier pourra être porté à 12 heures là aussi en cas de situation particulière. A noter aussi que le projet de loi vise à étendre les permissions de modularité horaires non plus aux entreprises en difficulté mais aussi à celles qui veulent se développer, et ceci afin de leur permettre de prendre moins de risque tout en se donnant des clés pour avancer.

Concernant les licenciements, un autre pont de crispation, il faut retenir que le champs des possibles pour le licenciement économique a été élargi. Plutôt que d’attendre qu’une entreprise soit irrémédiablement étranglée, elle pourra dorénavant se séparer d’une partie de son personnel avant que l’irréparable se produise. Ce licenciement sera valable lors d’une baisse du chiffre d’affaire sur plusieurs trimestres consécutifs ou des pertes d‘exploitations sur cette durée aussi, une durée supérieure à une année On notera que le plafonnements des indemnités prud’homales suite à un licenciement ne se fait avec la loi El Khomri qu’à titre indicatif.

Des accords d’entreprise prioritaires sur les accords de branche et des licenciements jugés plus facile, telle pourrait être la façon de résumer ce projet de loi Travail en une ligne. Une vision très caricaturale de ce projet de loi. Sans aucun parti pris politique, on peut voir au travers de ces mesures prises par un gouvernement de gauche la volonté de donner des clés à l”entreprise pour continuer à avancer. Donner du travail au français est bel et bien le but de ce projet de loi dont on ne veut que retenir l’inverse. Ce projet part d’un constat : la France est engluée dans des difficultés économiques, la croissance est pour ainsi dire nulle. Il faut relancer la machine économique tout en continuant à offrir aux salariés les protections qui font le modèle de la France. Dans le même temps, ces salariés doivent accepter que le chemin de la croissance se fera plus sûrement dans le sang et les larmes que la fleur au fusil. Et c’est tout simplement ça la loi El Khomry. Des mesures prises pour aider les entreprises, pour sauvegarder l’emploi. Mais des mesures qui continueront à faire vivre dans la précarité une partie des travailleurs.

L’extrême gauche, réunie place de la République ou non, les syndicats, la CGT en tête, ne sont pas prêts à accepter ces mesures que l’on impose aux français sans même leur avoir expliqué. Alors ces mouvements se sont engouffrés dans la brèche, ont transformé le contenu de la loi pour n’en garder que la tournure la plus négative. Ainsi, au lieu de présenter le projet de loi comme visant à sauver des entreprises en difficulté avant qu’elles meurent ou en les rendant compétitives quand il le faut, on ne parle que de licenciement facilités.
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L’archaïsme de pensée des syndicats, en particulier la CGT, les pousse à voir, tout comme l’extrême-gauche, la société comme au temps de la lutte des classes entre le patronat et les ouvriers. Le mouvement des frondeurs se situe dans la même dynamique. La situation de la France a bien évolué depuis l’entre-deux guerres mais eux ne s’en sont pas encore aperçus. Les patrons ne veulent pas d’ouvriers pour le simple plaisir de les virer. Les entreprises veulent du personnel pour être efficaces, performantes, croître, faire des profits. Et c’est avec un personnel dévoué, performant, formé et acquis à la cause de l’entreprise que l’on se dépasse. Les discours entendu à Nuit Debout, les discours syndicalistes sont toutefois d’une toute autre portée, privilégiant toujours le propos du patron s’enrichissant sur le dos du salariat.

On ne peut nier que les risques existent, on ne peut nier que les abus existent. Il est même certains que des entreprises profiteront de cette loi El Khomri pour procéder à des licenciements, pour faire des économies de masse salariale. Mais à l’échelle d’un pays, la loi vise à donner la souplesse qu’il manque aux entreprises françaises pour être performantes dans un marché globalisé. Cela passe par un investissement personnel des salariés qu’ils n’ont pas toujours envie de faire tant il est vrai tant que la situation est souvent compliquée. Mais c’est bien avec du sang et des larmes que la France peut redémarrer sa machine économique, sûrement pas la fleur au fusil. Ce projet de loi travail demande à chacun de s’investir un peu plus pour sa personne, son entreprise et pour le pays. Un discours que le gouvernement actuel ne semble pas avoir la force de porter et qui serait peut être pourtant la solution pour redresser la France.

Mais la protestation contre le projet de loi et le 49-3, le vote sans discussions, ne sont plus les seuls moteurs de la contestation qui gagne la France à moins d’un an des élections. Le rejet global de la politique du gouvernement de M.Valls et F.Hollande sont aujourd’hui le vrai moteur. Tout est bon pour cristalliser la peur et les angoisses des français en faisant porter à ce projet de loi la responsabilité des maux actuels. Et ce même gouvernement ne semble pas être dans la meilleure des positions pour éteindre le feu.

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